L’interpellation citoyenne, une composante essentielle de la démocratie

La promotion de la démocratie et de la gouvernance participative passe par la mise en place de mécanismes et d’outils comme les espaces de dialogue et interpellation citoyenne (EDIC) autour de la gestion citoyenne locale qui regroupent un ensemble de dispositifs et de procédures qui permettent d’augmenter l’implication des citoyens dans la vie politique et d’accroître leur rôle dans les prises de décision.

Tout compte fait, le droit d’interpellation décrit la possibilité de formuler une demande à une autorité et l’obligation pour celle-ci d’y répondre. Elle recouvre deux dimensions : au Parlement dans les relations entre les parlementaires et le gouvernement, puis dans la cité, dans les relations entre les citoyens et les autorités locales.

La notion peut aller de la possibilité par les citoyens de poser une question et d’avoir une réponse dans un conseil municipal, ou d’être reçus en cas d’action collective, jusqu’à des processus plus spécifiques comme les référendums d’initiatives citoyennes ou initiatives populaires qui décrivent des procédures de démocratie directe pour des propositions de loi.

En outre, il existe plusieurs types d’interpellations citoyennes : elles peuvent prendre la forme d’une simple expression écrite (courrier, lettre ouvertepétition, publication de rapport d’enquêtes) ou orale (prise de parole dans un conseil, conférence de presse). Elles peuvent aussi être constituées par l’organisation de rassemblements, de manifestations, ou d’actions non-violentes. Elles peuvent également s’organiser sous forme d’assemblées d’interpellations.

Ainsi, en exprimant un intérêt, un problème ou un besoin, l’interpellation rend visible des causes ou des problématiques auxquelles certains citoyens sont sensibles et qui sont mal prises en compte par les pouvoirs publics. Elle permet donc de mieux considérer la diversité des intérêts présents dans une situation donnée et d’ouvrir des espaces de dialogue pour y répondre. En cela, elle n’est pas seulement un outil de contrôle de l’action publique : elle est aussi un outil de co-construction de l’intérêt général. C’est tout l’intérêt de l’interpellation en démocratie ; mettre en exergue les positions plurielles de la société.

Toutefois, l’interpellation citoyenne peine à être considérée légitime car elle n’est pas une offre publique de participation émanant des autorités, mais une offre civile qui vient de citoyens revendicatifs. Reconnaître les formes d’expression citoyenne là où elles se trouvent est un formidable moyen de développer des politiques publiques plus appropriées, au service de tous.

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